mercredi 26 mai 2010

Concert de METALLICA à Lyon, #2

Lille Lyon

Lyon est à trois heures de Lille en TGV, tu vas me dire c’est bien et que ta grand-mère elle, s’est acheté un grille pain.
Peut être, mais quand tu sais qu’habitant le nord de la France et que Metallica se produit au Halle Tony Garnier de Lyon le 23 mai 2010, le TGV est ton ami.
En début d’année, j’arrive à obtenir le fameux sésame, une place de concert pour aller voir Metallica à Lyon ; Hourra !!! Je remercie au passage le tonton national Zegut qui, grâce à son blog et à ses petits liens magiques m’a permis de vivre un rêve d’ado.
(Si tu connais pas Zegut, honte à toi et retrouve le sans tarder sur son blog : http://zegut.blogspot.com/ ou sur RTL2 dans son émission PopRock Station by Zegut).

Dimanche 23 au matin, je me lève tôt, bah oui y a brocante dans mon quartier, c’est pas parce qu’il y a concert qu’il n’y a pas brocante hein.
Mais mon esprit est ailleurs un peu comme la veille de partir en vacances, on a un pied ici et l’autre pied là bas, d’ailleurs j’ai récolté que cinq malheureux 45 tours, la brocante faut dire était un peu pourrie aussi…

Mon train est à 10 heures, le voyage se passe, les paysages défilent entrecoupés de somnolence et de lectures. Vu d’un TGV, la France parait bien verte et bien rurale …
J’arrive à Lyon, j’y suis déjà venu, vite fait (quelques heures) il y a 15 ans et c’est pas encore aujourd’hui que je vais faire du tourisme dans la ville.
Il fait beau, il fait chaud (si, si ça va avoir son importance) et je rejoins mon hôtel, chambre au huitième, grand lit, très bien.
Je mange vite fait deux trois bricoles, j’embarque le minimum avec moi, billet, CB, de la monnaie, le portable et let’s go !
Les chatouillis dans mon ventre commencent, c’est bon signe…
Le métro comme à Lille est automatique et relativement rapide, direction la station Debourg. Je sors du métro et là, perdu, où est la salle ?

Halle Tony Garnier

T’inquiètes, j’ai la solution, mon sixième sens me dit de suivre les
t-shirts Metallica. Y en a plein et ils vont tous dans la même direction.
Youpi ! J’arrive au Halle Tony Garnier vers 14 heures, mais pas youpi, une queue immense s’est déjà formé, y a pas moyen, si proche et pourtant si loin.

Sous le cagnard les types attendent accablés par la chaleur, la fatigue, la bière ? Certains cachés sous des parapluies ou un bout de carton, l’attente doit être horrible mais il y a bonne ambiance.
Je me décide quand même de faire un tour d’horizon et je constate qu’il y a une deuxième queue, un peu cachée car elle est coupée avec l’entrée de service, moins impressionnante et surtout ombragée par des platanes, c’est là que je me poste, trois heures trente d’attente tranquille sous mon platane (merci à toi platane) tandis que, dans l’autre queue quelques têtes tombent pour cause d’insolation.

17 heures 30 minutes les portes s’ouvrent on sent l’excitation et l’adrénaline monter ! 15 minutes plus tard, je suis dans le halle sans courir, au passage je remarque les stands "souvenirs", que de la fringue … J’arrive à me positionner sans problème à cinq mètres de la scène. C’est une scène centrale, le public peut se mettre tout autour, des gradins sont à ma gauche au loin. Mon premier flash, je vois les caisses de matos couleur blanche, au dessus est marqué en noir Metallica, y a plus de doute je suis au bon endroit, au bon moment, pour m’en remettre, je commande une bière bien fraîche (trois euros tout de même la canette) à une jeune fille un peu affolée de voir tous ces types à l’allure comment dire, originale (ça dû la changer des fans de Mozart l’opéra rock, produit quelques jours avant dans cette même salle…)
On attend encore un moment (l’attente, c’est la moitié du plaisir dit-on, oui mais papy commence à avoir mal aux jambes…) La salle, les gradins se remplissent doucement.

C’est bizarre, il y a du monde dans mon secteur, mais pas tant que ça, je m’aperçois en fait que nous sommes bloqués et coupés du reste du public par des barrières. C’est l’allée qui mène le matos et surtout les artistes à la scène, je suis donc à 5 mètres de la scène et à 5 mètres de l’allée, pour une première, je suis content.

Première partie

ENFIN la première partie commence vers 19 heures, c’est le groupe Hight On Fire et ils ont décidés de jouer que d’un seul coté. C’est un peu con quand on dispose d’une scène centrale et au côté opposé où je me trouve. Du coup on voit les gars de dos et on reçoit le son du derrière des amplis, je te laisse imaginé la bouillis sonore qui en échappe, ça ressemble à rien, sauf à une espèce de ronflement continu. Les compliments dans le public commencent à fuser. Après cinq ou six bouillies "chansons" au revoir les messieurs, merci pour mes oreilles.
15 à 20 minutes plus tard le deuxième groupe de la première partie monte sur scène, ce sera sûrement mieux vu ce que l’on a pu entendre lors de la balance des instrus pendant notre quart d’heure d’attente.
C’est le groupe Volbeat, eux ont la finesse d’optimiser la scène centrale, le chanteur/guitariste, l’autre guitariste et le bassiste vont à droite à gauche, des micros sont disposés un peu partout du coup ils monopolisent la scène entière, on les voit défiler les un après les autres, ça ressemble à un petit ballet bien rodé, mon petit doigt me dit que Metallica fera sûrement la même chose tout à l’heure…
Musicalement Volbeat ressemble à du métal tendance punk rokabilly, et c’est plutôt bien foutu en live (leurs clips sur le tube m’avait fait un peu peur ...) une bonne pêche, les mecs étaient content d’être là, le seul reproche, la batterie était dos aux estrades et à la grande fosse (les trois quart du publics, dommage pour eux) et dirigé vers nous (tant mieux pour moi).
Leur show s’arrête, ils ont mis de bonnes ondes et une bonne énergie, merci les gars.
Attente, encore et toujours, j’en profite pour étudier la configuration des lumières, tiens, les blocs de lumière ressemblent à des cercueils en métal poli, mon voisin m’explique que les fameux cercueils vont descendre et bouger pendant le show, ouhaaa délire. Des gars arrivent sur scène, certains virent le matos du groupe précèdent à toute vitesse, d’autres montent sur des échelles de corde et se positionnent au dessus de la scène, ils vont rester percher là pendant tout le concert à manipuler les poursuites (Follow Spot), leur job, éclairer les crânes des Mets pendant le show !

La balance des instrus, un mec teste la batterie de Lars Ulrich, le son te transperce d’une force et tu te dis que putain ça va faire mal…


METALLICA !

21 heures toujours rien ! 21 heures 10 encore toujours rien on scande des Metallicaaaaaaaa !!! Des ouaiiiiiiis !!! Ça devient chaud bouillant, puis, on entent la chanson de Motorhead, c’est le signal que ça va commencer, les lumières s’éteignent et Ecstasy Of Gold d’Ennio Morricone retentit, l’adrénaline explose partout, tout le monde gueule et chante à tu tête l’hymne célèbre et s’enchaîne avec That Was Just Your Life, des lasers d’un autre monde éclairent la scène, mais les copains sont toujours pas là, on entend crier, ils arrivent et PAF ! lumière qui s’allume, et juste devant moi, les METS au complet !!!
D’un coup la chaleur dans la salle est passée de 35 degrés à au moins 50 degrés et j’ai compris ce que c’était une fosse d’un concert de métal…
Comment décrire, c’est un peu comme si tu faisais du surf et tu te fais happer par une vague monstrueuse, tu pars dans tous les sens, tu évites des machins et des trucs, tu marches sur des trucs mous des trucs durs, j’essais de mater la scène mais c’est presque impossible, je me dis, si c’est comme ça pour tout le concert, je suis mal barré mais je m’amuse comme un petit fou décharge toute mon excitation et mon adrénaline, je retrouve mes 15 ans ! !!
Heureusement le corps humain a ses limites, pour les chansons suivantes ça se calmera un peu, tout petit peu seulement. Par-ci par-là des "espaces" se forment, où les gars se pogotent bien la gueule à discrétion, c’est un peu trop Fight Club à mon goût.
Je profite du pestac, je saute en rythme (à peu prés), on fait les cornes du diable (la marque des métalleux) la salle devient une étuve.
Le choix des chansons me correspond bien, c’est pratiquement des vieux machins des quatre premiers albums (j’ai découvert Metallica avec la sortie de l’album « … And Justice For All).
Je prends quelques photos avec mon portable mais le résultat est pourri, putain James Hetfield est juste là devant moi, puis c’est Robert Trujillo (ils arrêtent pas de tourner d’un micro à l’autre) mon bassiste préférer number one de tous les temps ! Je deviens une espèce de midinette … D’ailleurs je suis pas le seul, sur la chanson Wherever I May Roam on gueule tellement la chanson, qu’on entend plus le groupe (vu le niveau sonore au départ, c’est difficilement imaginable), c’est un concert de P.Bruel ou bien ?!
Puis arrive (pour moi) le tiercé gagnant One/Master/Battery, j’arrive à filmer One (ça me fera un souvenir) puis le groupe enchaîne direct sur Master Of Puppets, désolé les gars, mais j’arrête de filmer et je rejoins les copains ! Quel pied les amis ! Kirk Hammett nous fait le solo de Master juste devant, sacré énergie les mecs. Je suis qu’une transpiration et on a droit à des effets pyrotechniques qui rajoutent bien 10 degrés au 50 de la salle.


Parfois les Mets calment le jeu avec des niaiseries comme Nothing Else Matters ou Unforgiven 3, en live, ça passe bien tout de même, il y a aussi les clins d’oeils comme l’intro repris de Black Sabbath en hommage à Ronnie Dio .
Le show se termine (déjà…) Ambiance, cries, sifflements, Métallica ! Metallica ! Metallica !
Ils reviennent, re-ambiance, jouent les 3 dernières chansons, Helpless, Whiplash, Seek and destroy, le groupe fini torse poil, Robert Trujillo tournoit comme un fou fou avec sa basse, il veut s’envoler à sa maison ou quoi ?
Pendant le rappel on nous jette des gros ballons de plage couleur noir avec "Death magnetic" marqués dessus, au début le public se les rejettent les uns aux autres, on joue à la baballe quoi, mais très vite la possession prend le dessus et les types se ruent dessus pour les garder pour eux tout seul, y a même deux gars juste devant moi qui s’écharpent pour avoir un ballon, le déchirent et arrivent à avoir un bout de plastoc dans la main, ils sont contents… Un peu comme la chemise de Claude François tu vois… Et je vois la même scène avec des médiators que le groupe jette au public, c’est marrant on dirait qu’ils jettent du grain aux poules.

Les lumières sont déjà rallumées depuis pas mal de temps, mais le groupe est toujours sur scène, à remercier à dire des conneries au micro en Français accent Américain, ils donnent l’impression d’avoir pris du plaisir à jouer ce soir en France, en tout cas il semble sincère malgré les années, la renommée et la légende construite autour de Metallica, le groupe reste accessible à son public, ça fait plaisir à voir. Certains Français devraient prendre des notes.


Lyon Lille

Le retour c’est fait, entre errance des fans largués dans Lyon, monticule de cadavres de bouteilles, le métro bondé de métalleux bien silencieux et enfin l’hôtel.
Je suis un poil déshydraté et j’ai bu 2 litres de flotte en 15 minutes, puis ce silence, quoi que, pas tout à fait puisque que je m’aperçois qu’une ruche avec ses habitants s’est localisée dans chaque oreille, le bourdonnement se calme vers 4 heures du matin, levé tôt, j’ai encore plein d’images, de sons et d’ambiance dans la tête.
Le TGV est à 9 heures, je serais à Lille pour midi. Sauf que pour le retour, le train a mis 5 heures 15 minutes au lieu des 3 heures habituelles (TGV cassé, attente, changement de train, tout ça quoi…) ils ont failli gâcher mon retour les saligos !

Mais comme dit de manière très bien rodé, James Hetfield lors de ses concerts: « How does it feel to be alive ».
Très bien et merci à vous.


Set-List

La Set-List inespérée, mon seul regret All Nightmare Long et Creeping Death que j’apprécie particulièrement, n’ont pas été joué, mais ce concert magistral m’a fait redevenir petit garçon, des étoiles pleins les yeux :

That Was Just Your Life
The End Of The Line
For Whom The Bell Tolls
Through The Never
Fade To Black
Sad But True
My Apocalypse
Wherever I May Roam
The Unforgiven III
No Remorse
One
Master Of Puppets
Battery
Nothing Else Matters
Enter Sandman


Rappel:

Helpless
Whiplash
Seek and Destroy

6 commentaires:

laurent p a dit…

joli reportage on se croierait encore a lyon!!! laurent adherent de mr zeguth

Robert René a dit…

Merci! Ca me fait bien plaisir.
Encore merci de passer par mon blog.

Reyns a dit…

Excellent... man.. une semaine après tu m'as fait revivre ce moment ENORME !!!!

Unknown a dit…

J'y suis pas allé à ce concert mais avec ton récit j'ai l'impression de l'avoir vécus. excellent....

Barb a dit…

Bon ,et bien j'y étais aussi, grace à Zégut aussi,Je ee pouvais pas rater ça, ça fait quand même quelques fois que je les vois, c'est de la pure émotion à chaque fois, trop de bonheur, cette année j'ai même eu droit à mon ballon, j'avais dit que j'en aurai un, je l'ai durement gagné, et en entier en plus. La prochaine fois j'espère bien ramener avec moi James Hetfield, on peut rêver non???

Robert René a dit…

Ah, ah, merci pour les comms.

Un James Hetfield est plus gros qu'un ballon quand même!
Mais il faut être optimiste dans la vie. Alors bonne chance !